23 mars 2025 : "Passeurs de vies" au congrès des médecins généralistes

 Le 23 mars, Evelyne Becheras et Sabrina Forgiarini ont apporté leurs témoignages lors de la diffusion du documentaire « Passeurs de vies » au congrès de médecine générale à Paris.

Merci aux organisateurs de ce congrès pour leur invitation, à Alice Blanquin, productrice de « Passeurs de vies » qui les a accompagnées, à Katia Chapoutier, réalisatrice qui, ne pouvant être présente a envoyé une vidéo de présentation depuis La Guyane, et merci à Evelyne et Sabrina qui ont su toucher le cœur des médecins par la sincérité de leurs témoignages.

 

Les médecins généralistes peuvent en effet, être le relais pour écouter les familles après la perte d’un proche dans le cas d’un prélèvement d’organes, repérer d’éventuels deuils pathologiques, orienter leurs patients vers un accompagnement individuel ou un groupe de paroles comme celui que nous avons créé.

Le vécu et les besoins des familles

L’implication émotionnelle des proches : 


On entend souvent qu’il faut «décharger» la famille de la responsabilité d’une décision de don d’organes lorsque ses membres ne connaissaient pas la volonté du défunt.

Or, lorsqu’une personne décède, la famille est inévitablement impliquée dans tout ce qui la concerne. Il est impossible pour un proche d’être émotionnellement détaché d’une décision, même si le défunt avait exprimé son accord. Le don d’organes n’est pas une simple formalité administrative : c’est un processus humainement éprouvant, dans lequel le corps du défunt est encore présent, et le prélèvement s’effectue dans un environnement médicalisé difficile à vivre pour la famille.

Une voix pour les proches : 


Prendre soin des familles de donneurs, c’est leur donner une voix. On ne peut  évoquer le processus du don dans le cadre du décès neurologique sans évoquer l’impact traumatisant pour les familles : voir un être cher en soins intensifs, intubé, dont le corps reste « vivant » avec un cœur qui bat, avant de le voir partir au bloc opératoire pour le prélèvement. Les journées supplémentaires aux soins intensifs pour organiser les prélèvements compliquent le deuil à venir.


Accompagner après les dons : 


Les questionnements surviennent souvent bien après les moments de sidération vécus lors de la perte du proche. Un grand travail d'accompagnement reste donc à faire, pendant les prélèvements pour ancrer des rituels autour de la mort dans les hôpitaux et après les dons d'organes pour entourer, réconforter et conforter les proches suite à ce cadeau fait par toute une famille. 


Permettre aux familles de donneurs de se rencontrer : 


Les personnes greffées se rencontrent fréquemment car elles sont suivies à l’hôpital, elles se regroupent en associations. Il existe des patients partenaires qui peuvent apporter du réconfort et de l’aide à leurs pairs.

Il est inconcevable que cette aide ne soit pas proposée aux proches de donneurs. Les familles ont besoin de se rencontrer pour partager leurs expériences, se soutenir, se réconforter, revenir sur leur vécu difficile, et se conforter dans ces décisions de dons d’organes. Ces rencontres permettent d’amener plus de sens aux dons.


Reconnaissance pour les donneurs et leurs proches :


Il est essentiel d'apporter de la reconnaissance pour ces dons d’organes, au sein des hôpitaux lorsque le donneur part au bloc pour les prélèvements, mais aussi dans la société, en rendant visible les familles, en reconnaissant leur vécu et en éduquant la population avec transparence sur le processus de prélèvements d’organes.


17 octobre 2024 : un documentaire produit par France3

Ce film donne la parole aux familles de donneurs d’organes. Ensemble, les membres de ces dernières reviennent sur leur expérience, entre manque d’informations et manque de reconnaissance, mais aussi sur le sens que le don a apporté à une mort qui n’en avait pas. Un véritable saut dans le vide, qui a poussé certains d’entre eux à s’engager en faveur des familles, allant jusqu’à traverser l’Atlantique… 


Il a été diffusé sur France3-Auvergne-Rhône-Alpes le 17 octobre à 22h50 dans l'émission "La France en vrai", puis visible sur la plateforme www.france.tv : https://www.france.tv/.../6600002-passeurs-de-vies.html



Une avant-première à Annecy le 1er octobre et une seconde le 8 octobre à Tournon-sur-Rhône où la salle était pleine.


Merci au département de l'Ain pour son aide et son soutien sur ce projet.





Un documentaire  tourné dans   notre région Auvergne-Rhône-   Alpes







                             






                   Une partie québecoise tournée

                                   à Montréal

C'est suite à une précieuse collaboration avec l'organisme Chainedevie que ce projet de documentaire est né.

Lucie Dumont, présidente de Chainedevie a interpellé Katia Chapoutier, réalisatrice parisienne, afin que cette dernière se penche sur le vécu et le manque d'accompagnement des familles de donneurs d'organes en France, après les prélèvements d'organes.

Des familles du groupe d'échanges Al.é.lavie ont été interviwées. En dernier lieu Katia Chapoutier a filmé la rencontre de Catherine Jolivet, présidente de Al.é.lavie et de Lucie Dumont, fondatrice de Chainedevie, à Montréal.

https://chainedevie.org/

Documentaire Katia Chapoutier : 

https://www.youtube.com/watch?v=DKm5MNsxsq0

Le documentaire d'après Katia Chapoutier:


Quand on parle du don d’organes, on évoque toujours la personne sauvée, la prouesse médicale. Mais on oublie quasi systématiquement ceux sans qui rien de tout ça ne serait possible : les familles de donneurs. Au moment de la mort d’un être cher, Catherine, Evelyne, Gérard, Cyril, Danielle et Sabrina ont accepté de donner ses organes. Aujourd’hui, ils racontent les doutes, le manque d’informations, de reconnaissance, mais aussi le sens que le don a apporté à une mort qui n’en avait pas. Un véritable saut dans le vide, qui a poussé certains d’entre eux à s’engager en faveur des familles…

 

Des groupes d’échanges où la parole se libère au voyage de Catherine au Québec à la recherche d’initiatives en faveur d’un meilleur accompagnement des familles, ce film met en lumière le rôle essentiel des familles de donneurs, et leur besoin d’accompagnement. Une parole rare, intime et porteuse d’espoir, qui offre un tout autre regard sur la question du don d’organes. ".